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LES 7 ENSEIGNEMENTS ALGONQUINS ANISHINABEG

7 Enseignements et projet IGDPS

Depuis un certain temps, un groupe appelé Concerned Citizens of Renfrew County and Area publie de l'information sur les dangers du projet de l'IGDPS. Leur blog est disponible au lien suivant. https://concernedcitizens.net/2021/03/21/six-reasons-to-stop-the-ottawa-river-radioactive-waste-dump/

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Nous rappelons à tous que lorsque l'industrie nucléaire s'est établie sur le territoire algonquin non cédé, les Algonquins ont été sévèrement opprimés par les restrictions de la Loi sur les Indiens et du système de laissez-passer. Les Autochtones ne pouvaient pas quitter leur foyer dans la réserve sans la permission écrite expresse des agents des Indiens. D'autres ont été terrorisés sur leurs lignes de piégeage et, aujourd'hui, beaucoup continuent d'être harcelés sur leur territoire. Alors que les populations des États colonialistes et des provinces continuaient de croître, les gouvernements et les industries ont construit des structures sans consulter les Premières Nations algonquines qui vivent ici depuis des siècles.

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À bien des égards, le comportement de l'industrie nucléaire suggère une dépendance à l'égard de l'élimination de la compétence autochtone. L'effort d'élaboration de plans pour l'IGDPS incluait les Algonquins après coup uniquement.  Nous n'avons jamais renoncé à nos titres sur nos terres. Procéder au choix sélectif d’individus autochtones coopératifs uniquement pour une collaboration n'équivaut pas à consulter ni à obtenir le consentement de l'ensemble de la population.

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L'industrie prétend que les déchets qu'elle génère doivent aller quelque part.  Il n'est pas de la responsabilité du Peuple algonquin d'assumer les effets disproportionnés des déchets nucléaires, y compris le transport, la manutention et le stockage. C'est un fardeau injuste pour les individus, pour l'eau, pour les animaux, pour la flore et la faune, et pour les générations futures, de créer une installation de gestion des déchets près de la surface. Sa création nécessiterait également la destruction de sites sacrés auxquels les Algonquins se voient refuser l’accès.  Les populations autochtones continuent d'être touchées de manière disproportionnée, au niveau de leur santé en raison de l'exposition aux substances toxiques, ainsi que par rapport à la perte de leur territoire et des autres effets de l'occupation coloniale.

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Beaucoup de gens ne savent pas qu'il y a déjà eu deux accidents majeurs à l'installation de Chalk River et qu'il reste des contaminants radionucléides résiduels sur place dans la rivière des Outaouais.

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Alors que l'industrie est souvent présentée comme travaillant pour les objectifs altruistes de l'innovation médicale, de la production d'électricité et d'autres efforts, les liens que l'installation nucléaire de Chalk River entretient avec l'industrie nucléaire sont tout autres.  Ses opérations sont liées à l'expérimentation et à la création d'armes nucléaires et de substances hautement dangereuses.

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Notre culture anishnabe nous procure force, fierté et continuité. Les enseignements culturels nous rappellent de prendre des décisions sages et bienveillantes, de partager les uns avec les autres, de nous entraider. La culture est un mot qui fait souvent référence à des coutumes élémentaires telles que les aliments traditionnels, la langue, le développement d'outils, le transport, les vêtements, et d'autres pratiques. Notre opposition à ce projet inclut notre perspective culturelle et porte sur un mode de vie qui définit qui nous sommes en tant qu'Algonquins Anishnabeg.

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Notre culture est liée à nos lois en tant que peuple. Nos droits « autochtones » sont enchâssés dans la loi canadienne (art. 35) et certains de nos droits en tant que peuples autochtones sont énoncés dans la déclaration des Nations Unies. Nous n'avons cependant pas besoin du droit canadien ou international pour vivre nos lois ; nos lois et notre mode de vie précèdent la création du Canada en tant qu'État. Il incombe au Canada de faire face à son histoire coloniale et de cesser de nous empêcher d'exercer nos lois et nos responsabilités.

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On nous a donné des histoires sacrées et des lois pour comprendre comment travailler avec l'environnement, comment nous soutenir et comment prospérer sur notre territoire. Ces lois sont le fondement de notre identité, de nos connaissances écologiques traditionnelles et de notre affirmation continue de notre juridiction territoriale, malgré les efforts déployés pour nous effacer. Notre culture et nos lois sont les fondements qui nous rendent inclusifs, diversifiés, avant-gardistes et adaptables.

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Bon nombre de nos lois ne sont pas destinées à la consommation publique ; Notre savoir sacré peut être vulnérable aux abus de la part de groupes qui chercheraient à usurper notre identité, à diluer nos droits et à déformer nos perspectives. Cependant, plusieurs de nos principes juridiques et valeurs inhérentes peuvent devenir traduisibles et faire appel au bon sens qui profite à toute vie.

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Vous trouverez ci-dessous une liste de sept façons dont le projet de l'IGDPS viole les valeurs et les principes juridiques algonquins. Cette liste est complémentaire à la liste des « Six raisons d'ARRÊTER le projet de dépotoir de déchets radioactifs sur la rivière des Outaouais ».

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1. Sagesse

« Le site proposé ne convient pas à une décharge de quelque nature que ce soit. »

Nous connaissons notre histoire avec notre milieu et nous tirons également une mémoire ancestrale de nos connaissances écologiques traditionnelles, qui nous indiquent que cette région est sujette aux tremblements de terre, aux tornades et à d'autres événements potentiellement déstabilisants. Il est de notre responsabilité d'appliquer ces connaissances dans la planification et le développement des structures sur le territoire.
 

2. Respect

« Les débris contiendraient des centaines de matières radioactives, des dizaines de produits chimiques dangereux et des tonnes de métaux lourds. »

Il est irrespectueux de forcer ces matériaux à l’intérieur de la terre et de l'eau de manière non consensuelle et sans tenir compte de l'impact sur toutes les formes de vie qui dépendent de la santé de l'eau et des espèces aquatiques. Notre responsabilité est de nouscomporter avec respect les uns envers les autres, en reconnaissance de notre dépendance à l'eau et à un milieu de vie sain, dans le respect de toutes les espèces.

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3. L'amour

« Les débris déverseraient des contaminants radioactifs et dangereux dans la rivière des Outaouais pendant l'exploitation et après la fermeture. »

C'est une responsabilité humaine de reconnaître l'interdépendance de toutes les formes de vie et les façons dont l'amour existe sur le territoire. Nous voyons l'eau comme une entité vivante qui génère et partage sa force vitale et son amour avec tous les êtres vivants. Nous devons agir en conséquence et traiter l'eau avec amour.

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4. Bravoure

« Les normes de sécurité internationales n'autorisent pas l'utilisation des décharges pour l'élimination de déchets radioactifs de « faible activité ». »

L'histoire et la science ont clairement montré que les communautés autochtones de première ligne sont les meilleures gardiennes des écosystèmes du monde. La conception de l'IGDPS implique que les écosystèmes terrestres et aquatiques locaux seront directement menacés par le plan dévastateur des LNC qui inclut le dynamitage d’une montagne et le déboisement d’un habitat faunique sur des terres sacrées algonquines.

Soyons clairs. L’IGDPS n'est pas seulement un dépotoir. C'est 70 ans d'inégalités raciales, d'inégalités économiques, de génocide culturel, et maintenant d'écocide.  Il est de notre responsabilité collective de faire courageusement face à cet héritage et de renverser la prise de ces mauvaises décisions.

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5. Honnêteté

« Il n'y a pas de niveau sécuritaire d'exposition à la radiation qui s'échapperait dans la rivière des Outaouais à partir de l’amas de déchets de Chalk River »

Bien que le promoteur affirme que les mesures de sécurité qu'il a prises sont suffisantes, notre examen des plans démontre plusieurs omissions et raccourcis pris tout au long de leur processus. Nous avons constamment démontré notre honnêteté, à travers notre processus d'évaluation environnementale et en parlant de ce que nous avons vécu et vu de l'installation de Chalk River. Nos documents d'évaluation témoignent de notre connaissance du territoire, qui est beaucoup plus approfondie.

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6. Vérité

« Le dépotoir géant de Chalk River ne réduirait pas les obligations fédérales en matière de déchets radioactifs de 8 milliards de dollars et pourrait en fait les augmenter. »

Notre travail est centré sur la recherche sur la vérification sur le terrain. Nous avons mené des recherches diligentes dans un temps limité et avons constaté une négligence importante dans le processus de proposition de l'IGDPS.  Aucune recherche terrestre appropriée n'a été menée sur le site proposé de l'IGDPS. Lles animaux et les plantes n’ont pas été en mesure de raconter leur histoire. Le Canada présente les déchets nucléaires et l'énergie nucléaire comme une voie à suivre, mais les risques et les effets ne sont pas clairement communiqués et ne reflètent pas les réalités que nous avons constatées lors de nos recherches. Les animaux sont déjà malades et perturbés par l'installation nucléaire.

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7. Humilité

« Les peuples autochtones du monde entier deviennent rapidement la génération qui ne peut plus nager dans leurs eaux. Ne peut plus pêcher dans leurs rivières. Ne peuvent plus chasser pour se procurer leurs aliments traditionnels. Ne peuvent plus cueillir leurs médicaments traditionnels ».

L’IGDPS changera encore plus le paysage. Les déchets nucléaires aggravent les dommages déjà faits à la culture, aux droits inhérents, à la souveraineté, à la santé, à l’économie, et aux modes de vie des Algonquins sur la Kichi Sibi. Pourtant, malgré les immenses répercussions combinées du gouvernement et de l'industrie, les peuples algonquins sont extrêmement résilients. Nous reconnaissons qu'en tant qu'êtres humains, nous dépendons de la terre pour notre subsistance, notre bien-être et nos besoins. Notre humilité et notre relation de proximité à notre territoire nous ont donné la force de continuer, malgré les nombreux efforts historiques et continus pour nous éliminer et nous réduire au silence.

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